Il y a quelques mois je vous proposais déjà un article sur les bases du pochoir ( ici ). C’était un article un peu sommaire qui ne donnait pas grand choses d’intéressant pour démarrer dans cette activité. On y survolait surtout l’histoire et le matériel nécéssaire pour se lancer, le tout accompagné d’une vidéo un peu plus complète. Cet article à été le point de départ d’un projet plus grand dont je te parlerais peut être un plus tard!
Me revoici avec un article beaucoup plus complet et qui j’espère te donnera plus de clés si tu veux te lancer dans le pochoir… cette fois ci on va rentrer directement dans le vif du sujet et dans la pratique.
Découper des formes simples
Couper des formes simples est assez facile, il n’y a pas de piège. Un carré ou un triangle ne pose aucun problème, surtout parce que ce sont des formes qui ne sont composées d’aucune courbe.
Les lignes droites sont plus simple à tracer, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Avec un peu d’entraînement il est tout a fait possible de tracer des lignes droites correctes.
En ce qui concerne les formes comme les cercles et les ellipses, ça se complique un peu… Cela demande un peu plus d’exercices et un mini cours accéléré de posture!
Quand on découpe des courbes (surtout si elles sont serrées) il faut bien veiller à faire travailler l’épaule plutôt que l’avant bras et le poignet. En effet on a forcément plus de force à l’épaule qu’au reste du bras, les traits seront donc plus stables et plus assurés de cette manière.
Il faut y aller doucement pour ne pas donner un coup brusque qui se verra une fois coupé.

Exercice bases du pochoir
C’est à ton tour, entraine vous à découper toutes sortes de formes simples du type de celles ci-dessous.

Tu peux télécharger le template ici
Astuce: Le trait de découpe est toujours plus réussi quand on tire le cutter vers soi. Quand on découpe une ligne, il est recommandé de planter le cutter à l’endroit de cette ligne qui est le plus éloigné du corps pour finir à l’endroit du trait qui est le plus proche. C ’est moins fatigant pour le bras et que les traits seront plus francs et beaux .
Les ponts
Le pontage est une des parties les plus importantes dans le processus de création et un pilier des bases du pochoir. C’est l’étape qui permet de faire tenir ensembles toutes les parties d’un pochoir. Il faut faire attention à toute une série de règles pour ne pas perdre de détails dans l’œuvre finale.
Pour reprendre depuis le début, nous reviendrons sur les découpes de formes simples… Dans le cas d’une ligne, il n’y a pas besoin de créer de ponts car la forme à un début et une fin.
Si la ligne est légèrement courbée c’est pareil… Mais pour une forme comme un donut, c’est différent, l’objet se compose en fait de deux formes imbriquées l’une dans l’autre et si on coupe la forme extérieure sans créer de pont, la forme intérieure tombera avec la découpe de la forme extérieure

On appelle ça une île, c’est une zone qui risque de disparaitre du pochoir au moment de la découpe ! Par exemple dans la lettre O.
Alors que faire ?
Il faut alors ajouter des ponts , ou des coupures dans les découpes. Plus il y en a, plus le pochoir sera solide mais attention, si on en ajoute trop, le visuel final risque de devenir illisibles et perdre en clarté!

Et c’est valable pour les lettrages

Couper de la typo
Découper de la typo est proche du fait de découper des formes simples. Comme pour ces formes, certaines lettres vont nécessiter l’usage de ponts ( comme on en parlait un peu plus haut). Ces lettres sont A,B,D,O,P,Q et R pour les majuscules et a,b,d,e,g,o,p et q pour les minuscules…

Elles sont faites de traits fermés, concrètement, ce sont des formes dans d’autres formes
Si on n’utilise pas de ponts dans ces cas là, la forme qui se trouve à l’intérieur de la lettre, va tomber avec le reste quand on va couper la forme extérieure. Il faut réfléchir ou placer ces ponts pour que ce soit logique et pour garder la dynamique de la lettre.
Il faut toutes fois faire attention à faire assez de ponts pour que le pochoir reste solide mais à ne pas perdre en lisibilité en ajoutant trop de ponts. Dans le cas d’un O, le pochoir sera trop fragile avec un seul pont mais sera moins lisible avec 4 ponts. 2 ponts est un bon équilibre entre solidité et lisibilité .
Il faut aussi garder une logique esthétique en tête au moment de placer le pontage. Prenons l’exemple du mot KASTOR. Dans ce mot, les lettres qui nécessitent des ponts sont A, O et R. On peut ajouter des ponts aux autres lettres pour garder de la cohérence. Le pochoir n’en sera que plus solide.

Quand on utilise un matériau épais et rigide on peut éviter de placer certains ponts, à l’inverse si le pochoir est flexible on aura besoin de placer plus de ponts sur le visuel. Mais il faut faire attention que plus il y a de ponts moins l’œuvre est lisible car ils rendent la scène moins fluide. L’idéal est de tenter de faire les ponts les plus fins possibles.
Le cadre
Il sert de structure au pochoir en ceinturant celui ci, c’est grâce a lui que tout tient ensemble mai pas seulement. Plus le cadre est large moins le risque de faire des marques de débordement dans la scène diminue.
C’est une choses à prendre en compte, surtout quand on utilise plusieurs pochoirs dans une même scène.
La peinture aérosol étant très volatile, il est difficile de ne pas laisser de traces tout autour de la zone de travail… Il faut donc un cadre bien large, cela permettra de ne pas peindre involontairement des zones qui ne doivent pas l’être.
La vidéo des bases du pochoir
Ça devient une habitude ici de finir les articles avec une vidéo sur le sujet ! Alors c’est parti et au passage, n’hésitez pas à vous abonner à ma nouvelle chaîne YouTube que je vais consacrer à des tuto sur le pochoir !
Cette chaîne s’appelle Le Vecteur
Voila pour les bases du pochoir… c’est a toi de jouer maintenant ! N’hésite pas a nous partager tes créations en pochoirs .
Le prochain article de cette série sera consacré à la création de portrait single layer alors si ce sujet t’intéresse n’hésite pas a me le faire savoir et à revenir bientôt sur le blog 😉
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